Sardaigne

Notre visite en Sardaigne aura duré en tout et pour tout 6 jours! Autant dire que nous n'avons pas vu grand chose, et que ce que nous avons vu n'est certainement pas très représentatif de l'île...
Nous sommes restés 3 nuits à Porto Rotondo, notre port d'atterrissage après notre traversée depuis la Sicile. L'ambiance était bien différente de ce que nous avions connu ces derniers temps en Sicile et en Italie du Sud (excepté peut-être Palerme...), et nous craignions de payer bien plus cher que ce dont nous avions été habitués jusque là en Italie, mais à notre grande surprise, cela ne nous a coûté que 7 Euros la nuit, soit le moins cher que nous ayons payé jusque là!!! (à part bien entendu les quelques ports gratuits, comme Capri!). Pas la peine de préciser qu'ils se rattrapent en été, avec des tarifs exorbitants!
Porto Rotondo est installé dans une belle anse naturelle, dont tout le pourtour a été construit dans un style de très bon goût, se mariant parfaitement à la nature environnante (c'est d'ailleurs ce que nous avons remarqué dans toute cette région : il y a eu un grand effort architectural pour que les bâtiments - bien que nombreux - passent quasiment inaperçus, et c'est assez réussi). Bien que désert à cette époque de l'année, on imagine bien l'effervescence qu'il doit y avoir en plein été, ainsi que la clientèle fortunée qui doit se presser à ces endroits. Le prix des fruits et légumes au supermarché du coin en témoigne : ce que nous avons gagné avec le prix de la place, nous l'avons facilement reperdu avec la nourriture!
Finies les barques de pêcheurs : à Porto Rotondo, nous étions au milieu des vieux gréements, des Wally et des super-yachts...


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Il n'y avait pas grand chose à faire, la météo n'a pas été super, et de toute façon, nous n'avons pas cherché non plus à faire grand chose, à part nous reposer de notre petite aventure des jours précédents.
Francesco a tout de même réussi à réparer le pilote grâce aux pièces de rechange que nous avions à bord : c'est apparemment un composant électronique qui a décidé de ne plus faire son travail. En tous cas, nous sommes bien contents d'avoir à nouveau un pilote qui fonctionne!

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Nous avons ensuite continué notre route plus au nord, par 25 noeuds de vent, vers Porto Cervo.

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C'est bien la curiosité qui nous a poussés jusque là, dans cette marina archi-chicos qui affiche des tarifs parmi les plus chers du monde en été et qui accueille toute la Jet-set internationale, mais qui en cette saison est quasi-déserte, et demande encore une fois une participation tout à fait raisonnable!

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Là aussi, pas grand chose à faire... même le supermarché était fermé! Le seul élément qui ait retenu notre attention, c'est la petite église moderne, d'une architecture s'inspirant de l'architecture traditionnelle sarde (enfin, on suppose! nous n'avons pas eu l'occasion d'en voir!!!) :

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Après une nuit dans ce "V.I.P.'s Paradise" (c'est comme ça qu'ils se proclament!), nous avons continué notre route vers le nord, direction l'île de la Maddalena, et son port principal : Calla Galetta. Contrairement à la veille, il n'y avait plus de vent...
Nous avons progressé tranquillement parmi les différents îlots à la nature sauvage et aux rochers sculptés par le vent...

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Nous y avons passé deux nuits. Le temps n'était pas extraordinaire, et nous n'avons donc pas profité des mouillages de rêve aux eaux turquoises tellement réputés... Nous avons simplement savouré notre dernière étape italienne... Notre prochain port sera Corse!

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Arrivederci Sicilia!

Et oui! Au revoir la Sicile! Après 10 jours d'attente, nous avons enfin rencontré une fenêtre météo convenable... convenable mais sans vent! et comme il était annoncé des vents à plus de 30 noeuds pour les jours suivants, nous avons sauté sur cette occasion pour quitter cette belle île que nous n'avons fait que survoler, et qui recevra toute l'attention qu'elle mérite lors d'un prochain voyage!
Vu que le temps passe, et que nous devons être de retour chez nous dans moins d'un mois, nous avons décidé d'aller directement vers le nord de la Sardaigne : nous la découvrirons plus en profondeur une prochaine fois, là aussi...
Le 29 mars au matin, nous avons donc quitté, pour de bon, le port de San Vito lo Capo.

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Il y avait encore une bonne houle, reste des coups de vent des jours précédents.

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Ça a bercé l'équipage pendant toute la journée...

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dont les seuls moments forts ont été la pêche à la traîne d'un autre morceau de plastique (on dirait que c'est notre spécialité!),


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et les nombreuses visites de dauphins, qui nous ont escortés pendant de longs moments.

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Une journée sans encombre, donc, où nous avons croisé 2 ou 3 cargos au loin, où la houle s'est affaiblie plus on avançait, et où le vent ne dépassait pas les 5 noeuds... Le moteur a donc poursuivi son ronronnement, avec la grand voile...
Puis est venu le coucher de soleil...

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Et notre première nuit en mer!
Maceo s'est endormi sans aucun problème dans le carré, Ysalis a préféré le cockpit, mais a continué sa nuit au chaud dans la couchette habituelle de Maceo. Nous nous sommes, Francesco et moi, partagé la nuit : j'étais sur le pont de 9 heures du soir à 1 heure du matin, tandis qu'il a assuré la veille de 1 heure à 5 heures...
La nuit était vraiment très belle, et c'est vraiment un rare privilège que de pouvoir admirer les étoiles sans aucune lumière de ville pour diminuer leur intensité!
Le plancton phosphorescent ressemblait à des perles de lumière que Dhamma lâchait dans son sillage... c'était un très beau spectacle.

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La nuit est passée très rapidement, et nous étions tous sur le pont (sauf Maceo qui dormait encore) pour le lever du soleil, et la remise à l'eau de nos lignes de traîne...

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Dans la nuit, le vent a tourné, et bien qu'insuffisant pour nous faire avancer à une vitesse convenable à la voile seule, il nous a fait gagner quelques noeuds en nous poussant. En milieu de journée, on y a pourtant crû un instant, et avons sorti le gênois et donné un peu de répit au moteur...

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Répit de courte durée, malheureusement... on a remballé notre gênois et remis Mr Perkins en route, tout en maintenant la bôme avec un bout au rail de fargue, pour éviter un empannage intempestif...


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Les côtes de la Sardaigne ont été visibles dès le début de matinée. La journée a encore été bien calme, et est passée rapidement entre les siestes, les jeux avec les enfants, et les lignes de traîne emmêlées grâce à un autre morceau de plastique flottant entre deux eaux...

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Et nous avons assisté à notre second coucher de soleil sur les côtes sardes, cette fois-ci...


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A journée exceptionnelle, menu exceptionnel : des sushis 100% crus confectionnés à bord...

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Nous avons dépassé le Golfe d'Olbia, et sommes rentrés, sous un vent forcissant (28 noeuds), dans celui de Congianus, direction Porto Rotondo. C'est le moment qu'a choisi le pilote automatique pour nous faire des trucs bizarres : il voulait bien tourner la barre à bâbord, mais pas à tribord, ce qui était passablement ennuyeux... qu'à cela ne tienne, nous avons barré durant les derniers moments... heureusement qu'il n'a pas décidé de nous lâcher avant, ça aurait été nettement moins confortable! A 11 heures du soir nous étions amarrés, fatigués mais extrêmement contents de cette première expérience de navigation dépassant de loin notre modeste record de 80 milles : 230 milles en 39 heures!

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