Arrivederci Sicilia!

Et oui! Au revoir la Sicile! Après 10 jours d'attente, nous avons enfin rencontré une fenêtre météo convenable... convenable mais sans vent! et comme il était annoncé des vents à plus de 30 noeuds pour les jours suivants, nous avons sauté sur cette occasion pour quitter cette belle île que nous n'avons fait que survoler, et qui recevra toute l'attention qu'elle mérite lors d'un prochain voyage!
Vu que le temps passe, et que nous devons être de retour chez nous dans moins d'un mois, nous avons décidé d'aller directement vers le nord de la Sardaigne : nous la découvrirons plus en profondeur une prochaine fois, là aussi...
Le 29 mars au matin, nous avons donc quitté, pour de bon, le port de San Vito lo Capo.

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Il y avait encore une bonne houle, reste des coups de vent des jours précédents.

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Ça a bercé l'équipage pendant toute la journée...

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dont les seuls moments forts ont été la pêche à la traîne d'un autre morceau de plastique (on dirait que c'est notre spécialité!),


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et les nombreuses visites de dauphins, qui nous ont escortés pendant de longs moments.

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Une journée sans encombre, donc, où nous avons croisé 2 ou 3 cargos au loin, où la houle s'est affaiblie plus on avançait, et où le vent ne dépassait pas les 5 noeuds... Le moteur a donc poursuivi son ronronnement, avec la grand voile...
Puis est venu le coucher de soleil...

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Et notre première nuit en mer!
Maceo s'est endormi sans aucun problème dans le carré, Ysalis a préféré le cockpit, mais a continué sa nuit au chaud dans la couchette habituelle de Maceo. Nous nous sommes, Francesco et moi, partagé la nuit : j'étais sur le pont de 9 heures du soir à 1 heure du matin, tandis qu'il a assuré la veille de 1 heure à 5 heures...
La nuit était vraiment très belle, et c'est vraiment un rare privilège que de pouvoir admirer les étoiles sans aucune lumière de ville pour diminuer leur intensité!
Le plancton phosphorescent ressemblait à des perles de lumière que Dhamma lâchait dans son sillage... c'était un très beau spectacle.

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La nuit est passée très rapidement, et nous étions tous sur le pont (sauf Maceo qui dormait encore) pour le lever du soleil, et la remise à l'eau de nos lignes de traîne...

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Dans la nuit, le vent a tourné, et bien qu'insuffisant pour nous faire avancer à une vitesse convenable à la voile seule, il nous a fait gagner quelques noeuds en nous poussant. En milieu de journée, on y a pourtant crû un instant, et avons sorti le gênois et donné un peu de répit au moteur...

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Répit de courte durée, malheureusement... on a remballé notre gênois et remis Mr Perkins en route, tout en maintenant la bôme avec un bout au rail de fargue, pour éviter un empannage intempestif...


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Les côtes de la Sardaigne ont été visibles dès le début de matinée. La journée a encore été bien calme, et est passée rapidement entre les siestes, les jeux avec les enfants, et les lignes de traîne emmêlées grâce à un autre morceau de plastique flottant entre deux eaux...

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Et nous avons assisté à notre second coucher de soleil sur les côtes sardes, cette fois-ci...


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A journée exceptionnelle, menu exceptionnel : des sushis 100% crus confectionnés à bord...

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Nous avons dépassé le Golfe d'Olbia, et sommes rentrés, sous un vent forcissant (28 noeuds), dans celui de Congianus, direction Porto Rotondo. C'est le moment qu'a choisi le pilote automatique pour nous faire des trucs bizarres : il voulait bien tourner la barre à bâbord, mais pas à tribord, ce qui était passablement ennuyeux... qu'à cela ne tienne, nous avons barré durant les derniers moments... heureusement qu'il n'a pas décidé de nous lâcher avant, ça aurait été nettement moins confortable! A 11 heures du soir nous étions amarrés, fatigués mais extrêmement contents de cette première expérience de navigation dépassant de loin notre modeste record de 80 milles : 230 milles en 39 heures!

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San Vito lo Capo

Voilà une semaine que nous sommes à San Vito lo Capo, une semaine assez mouvementée sur le plan météo! D'un point de vue touristique, nous n'avons encore pratiquement rien fait... nous avons juste profité, lorsque le temps le permettait, de la belle plage, toute proche du port.

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Nous allons aussi régulièrement rendre visite à un amateur de chanson folk américaine, apparemment sourd vu le volume auquel il nous dispense sa musique, qui tient le point internet local. Ca a été pour nous l'occasion de mettre en ligne ce nouveau blog, réalisé tranquillement à bord.

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Nous avons suivi de près l'évolution de la météo, de concert avec un groupe d'allemands, arrivé le même jour que nous à San Vito, et qui convoient un Sun Odyssée 39 DS jusqu'à Majorque (où ils doivent être arrivés avant le 1er avril), via la Sardaigne. Ils ont bien essayé de partir une première fois, mais sont rentrés quelques heures après : ils n'avançaient pas et dérivaient de 25°, ce qui n'était vraiment pas très rentable...
Un bateau suédois (un Elan 37 flambant neuf arrivant de Croatie et allant lui aussi aux Baléares via la Sardaigne) est arrivé à son tour, et c'est bien à l'abri au port que nous avons essuyé des vents de près de 50 noeuds. Enfin, à l'abri, mais avec une sécurité toute relative, puisque 2 des pendilles que nous avions prises se sont cassées (sur les 4)! (le responsable nous a dit qu'il avait justement commandé de nouvelles chaînes... bien lui en a pris!). C'est avec l'aide des occupants allemands de Coccinella que nous avons pu remettre le bateau droit, ce qui a été prétexte à une tournée de Schnapps offerte sur le ponton par nos amis d'outre-Rhin (je précise qu'il était 10 heures du matin!... et aussi que les femmes et les enfants en étaient dispensés!) Avant-hier matin, la météo de la soirée et des 36 heures suivantes semblait assez bonne pour partir. Après que la décision ait été prise, nous avons rangé le bateau, fait des courses, préparé tout ce dont nous aurions besoin pour nos 180 milles de traversée jusqu'à Arbatax, en Sardaigne, installé un couchage pour Maceo dans le carré avec une toile anti-roulis (sa cabine est plus pratique pour nous et Ysalis car elle donne directement dans le cockpit), et nous sommes préparés psychologiquement pour cette traversée d'environ 36 heures, avec une certaine dose de trac, car c'est une grande première pour nous!
La lumière de fin de journée était particulièrement belle sur San Vito...

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Et les trois bateaux (Dhamma, Coccinella et Snookums) étaient fin prêts à partir pour 10 heures du soir.


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Et chaque membre d'équipage aussi, chacun à sa façon...

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Les amarres larguées dans le noir le plus total car il y avait une coupure générale d'électricité dans la ville, les 3 bateaux sont partis... Plus on avançait, plus on se rendait compte que les prévisions météo avaient été plutôt optimistes : la météo annonçait 25 noeuds de vent, mais il frôlait plutôt les 35... quant à la hauteur des vagues, elle était plus de l'ordre des 5 mètres que des 3 annoncés... Nous avions le vent dans le nez (ça c'était prévu, mais ça ne devait pas durer) et avancions au moteur. Nous aurions dû mettre un peu de grand-voile mais... Ysalis me demandait à l'intérieur (elle voulait absolument sortir, mais il en était hors de question compte tenu de l'environnement et des paquets de mer qui nous arrivaient dessus!), et je n'ai pas pu aller la hisser (Francesco, lui, ne pouvait quitter la barre), ce qui aurait pu rendre les choses un peu plus confortables... en ce qui me concerne, mon séjour à l'intérieur avec Ysalis m'a été fatal, et ce malgré l'homéopathie et les bracelets anti-mal de mer. Lorsque la demoiselle s'est enfin endormie et que j'ai pu rejoindre Francesco sur le pont (ouf! le grand air, ça fait du bien!), nous avons décidé de faire demi-tour, car même si nous pensions que les choses allaient se calmer dans un futur plus ou moins proche, nous n'avancions pour le moment qu'entre 1 et 3 noeuds. La fenêtre météo dont nous voulions profiter ne durait pas plus de 36 heures, et des vents à 40 noeuds étaient prévus ensuite sur la côte sarde : si nous y arrivions plus tard que prévu, nous tomberions en plein dedans, et nous avons préféré éviter de jouer à ce petit jeu-là...
Nous avons donc remis le cap sur San Vito, au milieu de ces murs d'eau sombre qui nous masquaient la côte et les feux des deux autres bateaux qui, eux, poursuivaient leur route. L'entrée dans le port a été assez délicate car les feux qui signalent l'entrée ne marchaient pas! Heureusement que nous connaissions déjà l'endroit et que la lune éclairait suffisamment (et merci aussi au logiciel de navigation!)! A une heure du matin nous étions de nouveau amarrés à notre ponton, tous deux bien contents de nous retrouver au calme (ha oui! je n'ai pas parlé de Maceo dans tout ça! Il s'est endormi à la sortie du port, et s'est réveillé comme une fleur le lendemain matin en se demandant où nous étions!).
Moins d'une heure plus tard, c'était au tour de Snookums, le bateau suédois et ses trois gaillards de rentrer au port, ce qui nous a un peu rassurés quant au bien fondé de notre décision! Coccinella, quant à lui, semble avoir continué... et nous les avons accompagné de notre pensée pendant toute la durée supposée de leur trajet (ils ont dû arriver à l'heure qu'il est...).
Ca a été malgré tout une super expérience pour nous : nous avons pu observer le comportement de Dhamma dans des creux de 5 mètres, et n'avons à aucun moment eu le moindre doute quant à notre sécurité à bord, ce qui nous permettra d'appréhender nos futures navigations avec encore plus de sérénité.
Et depuis, nous attendons une nouvelle fenêtre, plus clémente...





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Palerme - San Vito lo Capo

19 mars


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Départ ce matin vers ce qui devrait être notre dernière étape sicilienne : San Vito lo Capo, à 40 milles à l'Ouest de Palerme. Il y avait bien du vent, mais du vent d'Ouest d'une vingtaine de noeuds, qui ne nous permettait pas d'avancer confortablement à la voile seule... C'est donc avec la grand-voile et le moteur que nous avons fait route jusqu'à cette station balnéaire à la pointe Nord-Ouest de la Sicile.

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On se retrouve ici dans un autre univers (encore!), avec la forte impression d'être en Afrique du Nord : l'architecture, les coutumes (San Vito lo Capo se proclame la "capitale du Couscous!"), la végétation...
Comme à chaque fois que nous quittons une grande ville, nous sommes vraiment très heureux de nous retrouver au calme. Et cet endroit a l'air (en cette saison!) d'être idéal : nature, plage, de beaux paysages... nous allons profiter de tout cela (et du point internet ouvert!!!!) en attendant une fenêtre météo favorable pour notre traversée vers la Sardaigne... et oui! nous sommes le plus au Sud de notre voyage, et préparons notre remontée chez nous : nous pensons y arriver dans un mois (ça nous laisse encore le temps de profiter!).

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Palerme

17-18 mars

Deux jours de visites intensives et de marche encore plus intensive dans cette ville colorée et vivante. Le port d'Acquasanta est malheureusement excentré, et après avoir atteint le centre-ville à pied le premier jour, dans la circulation, nous nous sommes bien promis de ne refaire ce trajet qu'en bus!
Au programme : visite de diverses églises, marchés, parcs, et promenades sans but dans les rues aux immeubles totalement délabrés de la vieille ville.

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(ici un filet a été tendu sur toute la façade pour protéger les passants d'éboulements éventuels!)

Toujours beaucoup de contrastes dans cette ville aux influences culturelles variées et à l'histoire tumultueuse...

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Même chose dans le port où les barques de pêcheurs côtoient les Wally dernier cri...

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et les moyens de locomotion les plus divers...

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C'est une ville envoûtante, qui mériterait qu'on y passe beaucoup plus de temps, et dans laquelle nous reviendrons probablement un jour... en espérant cette fois-ci trouver une place dans le Vieux Port, dans le centre. Le port d'Acquasanta est beaucoup plus cher que ce que nous avions pris l'habitude de payer ces derniers temps, et sans prestations particulières (il était censé y avoir internet, mais comme par hasard, ça ne fonctionnait pas non plus! décidément, nous n'avons pas eu de chance de ce côté-là depuis quelques temps! il y avait bien des points internet en ville, mais nous avions oublié de prendre une pièce d'identité, obligatoire -enfin... la plupart du temps... - pour se connecter en Italie. J'aimerais bien pouvoir enfin mettre en ligne tous les articles préparés depuis près de 2 semaines!).

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Cefalù - Palerme

16 mars

C'est encore sous un calme plat que nous avons quitté Cefalù ce matin.

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Un peu après le départ, nous avons vu quelque chose d'assez étrange dans le ciel : comme si un "objet" était tombé en vrille avant d'avoir pris feu et d'être tombé directement dans l'eau (entre la Sicile et la Sardaigne). Avion? météorite? satellite? C'est notre photo-mystère, si vous avez une idée de ce que ça pourrait être, ça nous intéresse!

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Les garçons ont préparé la ligne de traîne et la canne sous l'oeil attentif d'Ysalis...

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Et cette fois-ci, ça a été un succès, puisque nous avons pris notre premier poisson, avec la ligne de traîne et un leurre en forme de calamar.

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Une belle bonite, qui a bien vite été vidée et transformée en filets.

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C'est sur une mer d'huile que nous sommes arrivés dans la baie de Palerme

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Nous avons opté pour le vieux port qui se trouve au coeur de la ville, mais malheureusement, après presque une heure à tourner autour des différents pontons, nous n'avons trouvé aucune place, et personne auprès de qui se renseigner, il faut dire qu'on était dimanche... nous sommes donc repartis un peu plus loin, au port d'Aquasanta, faisant lui aussi partie de Palerme, mais beaucoup plus loin du centre, et avec moins de charme... mais là au moins il y avait de la place!



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Lipari-Sant' Agata-Cefalù


13 mars

C'est sous 20 noeuds de vent que nous avons dit au revoir à Lipari : on était contents de pouvoir sortir un peu les voiles!

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Notre but était Cefalù, à 50 milles de là, sur la côte nord de la Sicile. Bien entendu, le vent était presque de face, et c'est donc au près serré, avec une bonne houle que nous avons fait route durant un bon moment, jusqu'à ce que le vent tourne et se trouve vraiment de face... La journée était déjà bien avancée, nous n'avions pas très envie de tirer des bords, et les enfants n'appréciaient pas trop le confort assez relatif de cette allure...

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Nous avons donc changé de cap, et nous sommes dirigés vers Sant'Agata di Militello, plus proche de nous.

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C'est un port très récent, avec pour le moment un seul ponton, entièrement occupé par la flotte des bateaux de location Kiriakoulis, mais il paraît que ce sera à l'avenir l'un des plus grands ports de plaisance de Sicile.

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Nous avons été accueillis par deux des employés de Kiriakoulis, qui faisaient très couleur locale : un Philippin et un Indien! C'était l'effervescence sur les pontons, pour préparer les bateaux et les pontons avant le début de la saison, qui commence à Pâques.

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En ce qui nous concernait, nous étions bien heureux de faire une halte au calme, et nous préparions à passer une bonne soirée, jusqu'à ce qu'on branche l'électricité sur la borne du ponton, et que ça nous fasse chauffer tous les appareils électriques branchés, et nous mette totalement hors-service le chargeur de l'ordinateur, celui de la VHF portable, du téléphone portable de Francesco, et de notre aspirateur à main avant de faire sauter notre disjoncteur! Après vérification sur le ponton, on découvre que la borne délivrait du 411 Volts bizarre au lieu du 220 normal... Le gérant du ponton était assez embarrassé avec cette histoire, a d'abord proposé qu'on règle cela avec son assurance, puis a préféré finalement nous offrir une somme forfaitaire (et la place de port), qui ne couvre certainement pas tous les frais, mais qui nous évite pas mal de paperasseries... Pour l'ordinateur, mon chargeur de batterie fait l'affaire, on a retrouvé un vieux chargeur de téléphone qui fonctionne, mais par contre rien pour la VHF et l'aspirateur... La borne d'à côté, quant à elle, fonctionnait normalement.

14 mars

Nous avons profité d'un service offert par le supermarché du coin qui vient chercher gracieusement en voiture les plaisanciers pour qu'ils aillent faire leurs courses, la ville n'étant pas tout près. C'est en Mercedes que nous sommes allés faire nos emplettes... on en a profité surtout pour faire le plein de bouteilles d'eau : c'est toujours ce qu'il y a de plus ennuyeux à transporter! La ville ne semblait pas présenter d'intérêt particulier, si ce n'est la gentillesse des gens auxquels on a eu affaire.
C'est sous un grand soleil que nous avons fait la vingtaine de milles qui nous séparait de Cefalù, et sans vent!

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Nous avons inauguré une "balançoire de pont" qui a eu un immense succès!

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Arrivée tranquille au joli port de Cefalù, au milieu des pêcheurs...

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16 mars

Nous avons passé deux jours dans cette jolie petite ville, surtout connue pour sa cathédrale arabo-normande assez spectaculaire...

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C'est malheureusement très touristique, ce qui lui fait perdre un peu de son charme... Le seul point positif que nous aurions pu trouver à ce rassemblement de touristes, c'est qu'il y avait des points internet : mais comme par hasard, Internet ne fonctionnait pas ce jour-là!...

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