Arrivederci Sicilia!
Vu que le temps passe, et que nous devons être de retour chez nous dans moins d'un mois, nous avons décidé d'aller directement vers le nord de la Sardaigne : nous la découvrirons plus en profondeur une prochaine fois, là aussi...
Le 29 mars au matin, nous avons donc quitté, pour de bon, le port de San Vito lo Capo.
Il y avait encore une bonne houle,
reste des coups de vent des jours
précédents.
Ça a
bercé l'équipage pendant toute la journée...
dont les
seuls moments forts ont été la pêche à la traîne d'un autre morceau
de plastique (on dirait que c'est notre spécialité!),
et les
nombreuses visites de dauphins, qui nous ont escortés pendant de
longs moments.
Une
journée sans encombre, donc, où nous avons croisé 2 ou 3 cargos au
loin, où la houle s'est affaiblie plus on avançait, et où le vent
ne dépassait pas les 5 noeuds... Le moteur a donc poursuivi son
ronronnement, avec la grand voile...
Puis est venu le coucher de soleil...
Et notre
première nuit en mer!
Maceo s'est endormi sans aucun problème dans le carré, Ysalis a
préféré le cockpit, mais a continué sa nuit au chaud dans la
couchette habituelle de Maceo. Nous nous sommes, Francesco et moi,
partagé la nuit : j'étais sur le pont de 9 heures du soir à 1 heure
du matin, tandis qu'il a assuré la veille de 1 heure à 5
heures...
La nuit était vraiment très belle, et c'est vraiment un rare
privilège que de pouvoir admirer les étoiles sans aucune lumière de
ville pour diminuer leur intensité!
Le plancton phosphorescent ressemblait à des perles de lumière que
Dhamma lâchait dans son sillage... c'était un très beau
spectacle.
La nuit est passée très rapidement, et nous étions tous sur le pont
(sauf Maceo qui dormait encore) pour le lever du soleil, et la
remise à l'eau de nos lignes de traîne...
Dans la nuit, le vent a tourné, et bien qu'insuffisant pour nous
faire avancer à une vitesse convenable à la voile seule, il nous a
fait gagner quelques noeuds en nous poussant. En milieu de journée,
on y a pourtant crû un instant, et avons sorti le gênois et donné
un peu de répit au moteur...
Répit de
courte durée, malheureusement... on a remballé notre gênois et
remis Mr Perkins en route, tout en maintenant la bôme avec un bout
au rail de fargue, pour éviter un empannage intempestif...
Les côtes
de la Sardaigne ont été visibles dès le début de matinée. La
journée a encore été bien calme, et est passée rapidement entre les
siestes, les jeux avec les enfants, et les lignes de traîne
emmêlées grâce à un autre morceau de plastique flottant entre deux
eaux...
Et nous
avons assisté à notre second coucher de soleil sur les côtes
sardes, cette fois-ci...
A journée
exceptionnelle, menu exceptionnel : des sushis 100% crus
confectionnés à bord...
Nous
avons dépassé le Golfe d'Olbia, et sommes rentrés, sous un vent
forcissant (28 noeuds), dans celui de Congianus, direction Porto
Rotondo. C'est le moment qu'a choisi le pilote automatique pour
nous faire des trucs bizarres : il voulait bien tourner la barre à
bâbord, mais pas à tribord, ce qui était passablement ennuyeux...
qu'à cela ne tienne, nous avons barré durant les derniers
moments... heureusement qu'il n'a pas décidé de nous lâcher avant,
ça aurait été nettement moins confortable! A 11 heures du soir nous
étions amarrés, fatigués mais extrêmement contents de cette
première expérience de navigation dépassant de loin notre modeste
record de 80 milles : 230 milles en 39 heures!
San Vito lo Capo
Nous
allons aussi régulièrement rendre visite à un amateur de chanson
folk américaine, apparemment sourd vu le volume auquel il nous
dispense sa musique, qui tient le point internet local. Ca a été
pour nous l'occasion de mettre en ligne ce nouveau blog, réalisé
tranquillement à bord.
Nous avons suivi de près l'évolution de la météo, de concert avec
un groupe d'allemands, arrivé le même jour que nous à San Vito, et
qui convoient un Sun Odyssée 39 DS jusqu'à Majorque (où ils doivent
être arrivés avant le 1er avril), via la Sardaigne. Ils ont bien
essayé de partir une première fois, mais sont rentrés quelques
heures après : ils n'avançaient pas et dérivaient de 25°, ce qui
n'était vraiment pas très rentable...
Un bateau suédois (un Elan 37 flambant neuf arrivant de Croatie et
allant lui aussi aux Baléares via la Sardaigne) est arrivé à son
tour, et c'est bien à l'abri au port que nous avons essuyé des
vents de près de 50 noeuds. Enfin, à l'abri, mais avec une sécurité
toute relative, puisque 2 des pendilles que nous avions prises se
sont cassées (sur les 4)! (le responsable nous a dit qu'il avait
justement commandé de nouvelles chaînes... bien lui en a pris!).
C'est avec l'aide des occupants allemands de Coccinella que nous
avons pu remettre le bateau droit, ce qui a été prétexte à une
tournée de Schnapps offerte sur le ponton par nos amis d'outre-Rhin
(je précise qu'il était 10 heures du matin!... et aussi que les
femmes et les enfants en étaient dispensés!) Avant-hier matin, la
météo de la soirée et des 36 heures suivantes semblait assez bonne
pour partir. Après que la décision ait été prise, nous avons rangé
le bateau, fait des courses, préparé tout ce dont nous aurions
besoin pour nos 180 milles de traversée jusqu'à Arbatax, en
Sardaigne, installé un couchage pour Maceo dans le carré avec une
toile anti-roulis (sa cabine est plus pratique pour nous et Ysalis
car elle donne directement dans le cockpit), et nous sommes
préparés psychologiquement pour cette traversée d'environ 36
heures, avec une certaine dose de trac, car c'est une grande
première pour nous!
La lumière de fin de journée était particulièrement belle sur San
Vito...
Et les
trois bateaux (Dhamma, Coccinella et Snookums) étaient fin prêts à
partir pour 10 heures du soir.
Et chaque
membre d'équipage aussi, chacun à sa façon...
Les
amarres larguées dans le noir le plus total car il y avait une
coupure générale d'électricité dans la ville, les 3 bateaux sont
partis... Plus on avançait, plus on se rendait compte que les
prévisions météo avaient été plutôt optimistes : la météo annonçait
25 noeuds de vent, mais il frôlait plutôt les 35... quant à la
hauteur des vagues, elle était plus de l'ordre des 5 mètres que des
3 annoncés... Nous avions le vent dans le nez (ça c'était prévu,
mais ça ne devait pas durer) et avancions au moteur. Nous aurions
dû mettre un peu de grand-voile mais... Ysalis me demandait à
l'intérieur (elle voulait absolument sortir, mais il en était hors
de question compte tenu de l'environnement et des paquets de mer
qui nous arrivaient dessus!), et je n'ai pas pu aller la hisser
(Francesco, lui, ne pouvait quitter la barre), ce qui aurait pu
rendre les choses un peu plus confortables... en ce qui me
concerne, mon séjour à l'intérieur avec Ysalis m'a été fatal, et ce
malgré l'homéopathie et les bracelets anti-mal de mer. Lorsque la
demoiselle s'est enfin endormie et que j'ai pu rejoindre Francesco
sur le pont (ouf! le grand air, ça fait du bien!), nous avons
décidé de faire demi-tour, car même si nous pensions que les choses
allaient se calmer dans un futur plus ou moins proche, nous
n'avancions pour le moment qu'entre 1 et 3 noeuds. La fenêtre météo
dont nous voulions profiter ne durait pas plus de 36 heures, et des
vents à 40 noeuds étaient prévus ensuite sur la côte sarde : si
nous y arrivions plus tard que prévu, nous tomberions en plein
dedans, et nous avons préféré éviter de jouer à ce petit
jeu-là...
Nous avons donc remis le cap sur San Vito, au milieu de ces murs
d'eau sombre qui nous masquaient la côte et les feux des deux
autres bateaux qui, eux, poursuivaient leur route. L'entrée dans le
port a été assez délicate car les feux qui signalent l'entrée ne
marchaient pas! Heureusement que nous connaissions déjà l'endroit
et que la lune éclairait suffisamment (et merci aussi au logiciel
de navigation!)! A une heure du matin nous étions de nouveau
amarrés à notre ponton, tous deux bien contents de nous retrouver
au calme (ha oui! je n'ai pas parlé de Maceo dans tout ça! Il s'est
endormi à la sortie du port, et s'est réveillé comme une fleur le
lendemain matin en se demandant où nous étions!).
Moins d'une heure plus tard, c'était au tour de Snookums, le bateau
suédois et ses trois gaillards de rentrer au port, ce qui nous a un
peu rassurés quant au bien fondé de notre décision! Coccinella,
quant à lui, semble avoir continué... et nous les avons accompagné
de notre pensée pendant toute la durée supposée de leur trajet (ils
ont dû arriver à l'heure qu'il est...).
Ca a été malgré tout une super expérience pour nous : nous avons pu
observer le comportement de Dhamma dans des creux de 5 mètres, et
n'avons à aucun moment eu le moindre doute quant à notre sécurité à
bord, ce qui nous permettra d'appréhender nos futures navigations
avec encore plus de sérénité.
Et depuis, nous attendons une nouvelle fenêtre, plus
clémente...
Palerme - San Vito lo Capo
Départ ce
matin vers ce qui devrait être notre dernière étape sicilienne :
San Vito lo Capo, à 40 milles à l'Ouest de Palerme. Il y avait bien
du vent, mais du vent d'Ouest d'une vingtaine de noeuds, qui ne
nous permettait pas d'avancer confortablement à la voile seule...
C'est donc avec la grand-voile et le moteur que nous avons fait
route jusqu'à cette station balnéaire à la pointe Nord-Ouest de la
Sicile.
On se
retrouve ici dans un autre univers (encore!), avec la forte
impression d'être en Afrique du Nord : l'architecture, les coutumes
(San Vito lo Capo se proclame la "capitale du Couscous!"), la
végétation...
Comme à chaque fois que nous quittons une grande ville, nous sommes
vraiment très heureux de nous retrouver au calme. Et cet endroit a
l'air (en cette saison!) d'être idéal : nature, plage, de beaux
paysages... nous allons profiter de tout cela (et du point internet
ouvert!!!!) en attendant une fenêtre météo favorable pour notre
traversée vers la Sardaigne... et oui! nous sommes le plus au Sud
de notre voyage, et préparons notre remontée chez nous : nous
pensons y arriver dans un mois (ça nous laisse encore le temps de
profiter!).
Palerme
Deux jours de visites intensives et de marche encore plus intensive dans cette ville colorée et vivante. Le port d'Acquasanta est malheureusement excentré, et après avoir atteint le centre-ville à pied le premier jour, dans la circulation, nous nous sommes bien promis de ne refaire ce trajet qu'en bus!
Au programme : visite de diverses églises, marchés, parcs, et promenades sans but dans les rues aux immeubles totalement délabrés de la vieille ville.
(ici un
filet a été tendu sur toute la façade pour protéger les passants
d'éboulements éventuels!)
Toujours beaucoup de contrastes dans cette ville aux influences
culturelles variées et à l'histoire tumultueuse...
Même
chose dans le port où les barques de pêcheurs côtoient les Wally
dernier cri...
et les
moyens de locomotion les plus divers...
C'est une
ville envoûtante, qui mériterait qu'on y passe beaucoup plus de
temps, et dans laquelle nous reviendrons probablement un jour... en
espérant cette fois-ci trouver une place dans le Vieux Port, dans
le centre. Le port d'Acquasanta est beaucoup plus cher que ce que
nous avions pris l'habitude de payer ces derniers temps, et sans
prestations particulières (il était censé y avoir internet, mais
comme par hasard, ça ne fonctionnait pas non plus! décidément, nous
n'avons pas eu de chance de ce côté-là depuis quelques temps! il y
avait bien des points internet en ville, mais nous avions oublié de
prendre une pièce d'identité, obligatoire -enfin... la plupart du
temps... - pour se connecter en Italie. J'aimerais bien pouvoir
enfin mettre en ligne tous les articles préparés depuis près de 2
semaines!).
Cefalù - Palerme
C'est encore sous un calme plat que nous avons quitté Cefalù ce matin.
Un peu
après le départ, nous avons vu quelque chose d'assez étrange dans
le ciel : comme si un "objet" était tombé en vrille avant d'avoir
pris feu et d'être tombé directement dans l'eau (entre la Sicile et
la Sardaigne). Avion? météorite? satellite? C'est notre
photo-mystère, si vous avez une idée de ce que ça pourrait être, ça
nous intéresse!
Les
garçons ont préparé la ligne de traîne et la canne sous l'oeil
attentif d'Ysalis...
Et cette
fois-ci, ça a été un succès, puisque nous avons pris notre premier
poisson, avec la ligne de traîne et un leurre en forme de
calamar.
Une belle
bonite, qui a bien vite été vidée et transformée en
filets.
C'est sur
une mer d'huile que nous sommes arrivés dans la baie de
Palerme
Nous
avons opté pour le vieux port qui se trouve au coeur de la ville,
mais malheureusement, après presque une heure à tourner autour des
différents pontons, nous n'avons trouvé aucune place, et personne
auprès de qui se renseigner, il faut dire qu'on était dimanche...
nous sommes donc repartis un peu plus loin, au port d'Aquasanta,
faisant lui aussi partie de Palerme, mais beaucoup plus loin du
centre, et avec moins de charme... mais là au moins il y avait de
la place!
Lipari-Sant' Agata-Cefalù
13 mars
C'est sous 20 noeuds de vent que nous avons dit au revoir à Lipari : on était contents de pouvoir sortir un peu les voiles!
Notre but
était Cefalù, à 50 milles de là, sur la côte nord de la Sicile.
Bien entendu, le vent était presque de face, et c'est donc au près
serré, avec une bonne houle que nous avons fait route durant un bon
moment, jusqu'à ce que le vent tourne et se trouve vraiment de
face... La journée était déjà bien avancée, nous n'avions pas très
envie de tirer des bords, et les enfants n'appréciaient pas trop le
confort assez relatif de cette allure...
VIDEO
Nous avons donc changé de cap, et nous sommes dirigés vers
Sant'Agata di Militello, plus proche de
nous.
C'est un
port très récent, avec pour le moment un seul ponton, entièrement
occupé par la flotte des bateaux de location Kiriakoulis, mais il
paraît que ce sera à l'avenir l'un des plus grands ports de
plaisance de Sicile.
Nous
avons été accueillis par deux des employés de Kiriakoulis, qui
faisaient très couleur locale : un Philippin et un Indien! C'était
l'effervescence sur les pontons, pour préparer les bateaux et les
pontons avant le début de la saison, qui commence à
Pâques.
En ce qui
nous concernait, nous étions bien heureux de faire une halte au
calme, et nous préparions à passer une bonne soirée, jusqu'à ce
qu'on branche l'électricité sur la borne du ponton, et que ça nous
fasse chauffer tous les appareils électriques branchés, et nous
mette totalement hors-service le chargeur de l'ordinateur, celui de
la VHF portable, du téléphone portable de Francesco, et de notre
aspirateur à main avant de faire sauter notre disjoncteur! Après
vérification sur le ponton, on découvre que la borne délivrait du
411 Volts bizarre au lieu du 220 normal... Le gérant du ponton
était assez embarrassé avec cette histoire, a d'abord proposé qu'on
règle cela avec son assurance, puis a préféré finalement nous
offrir une somme forfaitaire (et la place de port), qui ne couvre
certainement pas tous les frais, mais qui nous évite pas mal de
paperasseries... Pour l'ordinateur, mon chargeur de batterie fait
l'affaire, on a retrouvé un vieux chargeur de téléphone qui
fonctionne, mais par contre rien pour la VHF et l'aspirateur... La
borne d'à côté, quant à elle, fonctionnait normalement.
14
mars
Nous avons profité d'un service offert par le supermarché du coin
qui vient chercher gracieusement en voiture les plaisanciers pour
qu'ils aillent faire leurs courses, la ville n'étant pas tout près.
C'est en Mercedes que nous sommes allés faire nos emplettes... on
en a profité surtout pour faire le plein de bouteilles d'eau :
c'est toujours ce qu'il y a de plus ennuyeux à transporter! La
ville ne semblait pas présenter d'intérêt particulier, si ce n'est
la gentillesse des gens auxquels on a eu affaire.
C'est sous un grand soleil que nous avons fait la vingtaine de
milles qui nous séparait de Cefalù, et sans vent!
Nous
avons inauguré une "balançoire de pont" qui a eu un immense
succès!
Arrivée
tranquille au joli port de Cefalù, au milieu des
pêcheurs...
16
mars
Nous avons passé deux jours dans cette jolie petite ville, surtout
connue pour sa cathédrale arabo-normande assez
spectaculaire...
C'est
malheureusement très touristique, ce qui lui fait perdre un peu de
son charme... Le seul point positif que nous aurions pu trouver à
ce rassemblement de touristes, c'est qu'il y avait des points
internet : mais comme par hasard, Internet ne fonctionnait pas ce
jour-là!...
Derniers jours Eoliens...
Nous comptons partir pour la Sicile dès que le temps nous le permettra : le vent souffle un peu trop fort depuis 2 jours...
Nous sommes toujours au port de Pignataro, sur Lipari. Un petit tour en ville ce matin nous a permis de mettre en ligne un article sur le blog, mais le point internet dans lequel nous étions était sur le point de fermer, et nous n'avons pas pu faire tout ce que nous aurions voulu... tant pis!
Maceo avait repéré au port un ketch en bois qui lui plaît bien (il rêve d'avoir un ketch en bois plus tard, avec -élément essentiel!- un filet sous le beaupré dans lequel il pourrait faire la sieste!), et Francesco a demandé à l'un des membres de l'équipage s'ils pouvaient le visiter.
Ils sont
donc montés à bord de Sigismondo, qui fait du charter dans les îles
durant l'été, et qui peut accueillir 12 personnes, plus les membres
de l'équipage.
(le fameux filet!)
Garmine,
qui travaille et vit à bord, ne fait pas vraiment couleur locale :
c'est un Sri-lankais à l'histoire assez particulière, qui
travaillait autrefois sur un cargo et qui, suite à un grave
différend avec le commandant, a décidé de s'enfuir, et a profité
que le bateau soit proche des côtes de la Sicile pour réunir ses
affaires et plonger pour gagner la terre à la nage. Il a débarqué
dans ce pays qu'il ne connaissait pas, sans parler un mot
d'italien, a pendant un temps enseigné les arts martiaux, puis a
trouvé ce boulot à bord de Sigismondo... drôle de tranche de
vie...
Nous avons aussi enfin fêté l'anniversaire de notre petite
Choupette. Maceo lui a préparé une de ses spécialités : le gâteau
de fruits!
Et la
demoiselle était bien étonnée qu'on lui présente cette oeuvre d'art
surmontée de deux bougies...
...
qu'elle a fini par souffler toute seule, après que son frère lui
ait montré comment faire!
Vulcano
Départ ce matin de Salina, direction l'île de Vulcano.
Salina,
Lipari et Vulcano sont extrêmement proches les unes des autres.
Nous avons donc longé la côte Ouest de Lipari avant d'atteindre
Vulcano.
On
pouvait voir Alicudi et Filicudi, les deux îles les plus à l'Ouest
des Eoliennes,
et au
Nord, Panarea et Stromboli.
Et voilà
les deux cônes de Salina, que nous avons laissés derrière nous
:
Nous
avons été accompagnés pendant un bout de chemin par quatre Grands
Dauphins, alors que jusque là nous n'avions vu que des Dauphins
Communs, plus petits, venir s'amuser devant notre
étrave.
La côte
Sud-ouest de Salina est réputée pour sa beauté... décidément, les
îles volcaniques offrent de beaux
paysages!
Nous
sommes arrivés à Vulcano, sous le Grand Cratère et ses
fumerolles...
et avons
décidé de mouiller dans la baie au nord du
port.
Notre but
: les fameux bains de boue aux vertus thérapeutiques et à la forte
odeur d'oeuf pourri caractéristique, ainsi que les sources d'eau
chaude se trouvant juste sur la plage en face de
nous.
Certains
ont été plus courageux que d'autres (la boue était chaude dans le
fond, mais la surface de l'eau restait un peu
froide...)
Toujours
est-il que c'est une drôle d'expérience que de plonger dans cette
boue tiède et bouillonnante...
Nous
étions les seuls à patauger dans cette mare aux canards (ou aux
cochons?), alors qu'en été, il doit y avoir une forte affluence...
cette boue est réputée soigner l'arthrose, certains problèmes de
peau et même l'obésité.
Nous sommes ensuite allés nous plonger dans la mer (première fois
de l'année!) à un endroit d'où sortent des sources chaudes. Une
chouette sensation, là aussi, dont tout le monde a bien profité,
même si la sortie du bain, en fin d'après-midi, était plutôt
fraîche...
A défaut
de pouvoir prendre un bain chaud à bord de Dhamma, le prendre à
quelques dizaines de mètres de lui est un luxe qui ne se refuse
pas!
Nous
avons préféré passer la nuit au port de Lipari, à 2 milles de là,
et sommes rentrés au coucher du soleil...
10
mars
Retour à Vulcano en ce beau jour où nous fêtons les 2 ans de notre
Demoiselle Ysalis.
Nous mouillons au même endroit que la veille, laissons l'annexe sur
la plage (annexe toujours sans moteur, car c'est en fait une pièce
faisant partie du circuit d'échappement qui est fêlée, et qu'il
aurait fallu commander... ne sachant pas combien de temps ça
prendrait, nous préférons nous en occuper de retour chez
nous...)
Et nous
partons à l'ascension du Grand Cratère!
Le petit
point blanc dans la baie, c'est Dhamma qui nous attend bien
sagement :
Nos
efforts lors de l'ascension (pas trop trop pénible quand même!) ont
été fortement récompensés lorsque nous sommes arrivés au sommet :
Non seulement la vue sur toutes les îles Eoliennes et la Sicile est
splendide, mais le spectacle qu'offrent toutes ces fumerolles est
assez extraordinaire.
Vulcano
Vidéo envoyée par lumiere108
Ca a été
l'occasion de faire quelques photos de famille (pour une fois que
Francesco sort son boîtier!!! en général c'est mon fidèle Olympus
u-mini qui fait tout le boulot!)...
Maceo
quant à lui est vite reparti explorer son
environnement...
Puis nous
avons pris le chemin du retour...
et avons
petit à petit retrouvé la faune et la flore locale, après ce séjour
"lunaire"...
C'est
épuisés mais heureux que nous avons retrouvé Dhamma, et sommes
repartis sur Lipari pour y passer une bonne nuit! Nous remettrons
la fête pour l'anniversaire d'Ysalis à un autre jour... elle ne
nous en voudra pas, je pense...
Salina
Lorsque nous sommes arrivés hier après-midi sous la pluie, nous n'avons pas pu profiter du paysage. C'était donc très agréable ce matin de découvrir sous un ciel dégagé notre environnement.
La petite
ville de Santa Marina est toute mignonne. Elle se compose d'une rue
principale et de ruelles qui descendent vers la mer. On en a
beaucoup apprécié le calme et le côté "authentique" qui manque un
peu à Lipari... Nous avons aussi la chance de découvrir tout cela
hors des périodes touristiques : en été l'ambiance doit être bien
différente!
Les
enfants quant à eux ont été contents de trouver une petite aire de
jeux où ils ont pu s'en donner à coeur joie...
Le temps
s'est malheureusement un peu gâté cet après-midi. Le vent du Sud
s'est levé, accompagné d'un peu de pluie... Ysalis en profite pour
faire une grosse sieste, Francesco est allé investir dans des
palmes et une nouvelle ligne de traîne et un leurre en forme de
calamar, Maceo dessine, et moi j'écris! C'est chouette aussi de se
retrouver tranquillement chez nous, dans notre intérieur
douillet!
On pensait trouver un point internet ici : il existe, mais ne
semble pas ouvert... peut-être aurons-nous plus de chance
demain...
8
mars
Puisque tout le monde est réveillé naturellement vers 7 heures du
matin en ce moment, nous partons en ballade tôt le matin, et
restons tranquillement à bord l'après-midi, lorsque Ysalis a besoin
de faire sa sieste...
Nous sommes donc partis à pied ce matin jusqu'au Sud de l'île, le
but étant un lac salé qui accueille, quand c'est la période, tout
un tas d'oiseaux migrateurs.
6
kilomètres à pied, aller-retour, dans des paysages
splendides.
On se dit
avec Francesco que c'est un endroit où on s'installerait bien...
les maisons traditionnelles avec leurs terrasses ombragées donnant
sur la mer sont bien tentantes!
Un petit
tour dans la nature, bien agréable... Ysalis a fait un splendide
bouquet de fleurs!
Bon,
l'internet point n'est toujours pas ouvert... Nous avons payé notre
place de port (à un prix raisonnable, mais sans facture...) et
partons demain pour Vulcano!
Stromboli
La météo annonçait de bonnes conditions pour aller faire le tour du Stromboli : un petit Ouest Force 3 le matin, puis plus rien en milieu de journée, puis du Sud-est Force 3 pour rentrer.
Bon, en fait, il n'y a pas eu assez de vent le matin pour mettre les voiles! Par contre, il y avait une forte houle venant de l'ouest (que tout le monde a bien supporté : mine de rien, on commence à s'y habituer!).
Nous avons donc quitté pour quelques temps le port de Lipari (il faut qu'on y retourne pour récupérer le moteur de l'annexe) sous la chaude lumière du soleil levant.
Nous
avons longé la côte Est de l'île avec ses carrières de pierre
ponce
direction
l'île de Panarea, sur la route vers le
Stromboli.
Panarea
est une petite île aride, un ancien volcan effondré, qui n'a que
286 habitants. Je ne sais pas trop de quoi ces gens peuvent vivre,
si ce n'est du tourisme en été?
Nous sommes passés à côté des restes d'un autre volcan, donnant des
rochers aux formes tortueuses... (et des récifs à fleur d'eau dont
il ne doit pas faire bon approcher!!!)
Le Stromboli, avec son panache de fumée à son sommet devenait de
plus en plus impressionnant...
mais les membres de l'équipage ne se sont pas laissés abattre pour
autant, et se sont restaurés pour prendre quelques forces!
La canne à pêche était aussi à son poste, mais ça n'a rien
donné...
Des
nuages sont arrivés, et le temps s'est couvert petit à
petit...
Nous avons eu un petit visiteur qui a fait quelques cabrioles
devant nous. A vrai dire, ce dauphin n'a pas eu l'attitude
habituelle : il nous a coupé la route 2 ou 3 fois, puis est reparti
en sens inverse... peut-être avait-il quelque chose à nous dire? La
suite de la journée nous fait penser que oui...
L'approche du Stromboli s'est faite sous les
nuages... Il y a 550 habitants sur l'île, répartis en deux villages
: Ginostra au Sud-ouest et Stromboli au nord-est. Il ne semble pas
y avoir d'autre moyen de communication que les bateaux pour aller
d'un village à l'autre...
En face
du village de Stromboli se trouve le Strombolicchio, une petite île
de 43 m de haut avec un phare à son sommet. Seule la lave
solidifiée dans la cheminée de cet ancien volcan a résisté jusque
là à l'érosion du temps...
Nous
avons continué notre tour de l'île, sous un ciel nuageux et gris
donnant un air assez sinistre à ce volcan en activité...
Et sommes parvenus à la Sciara del Fuoco : l'endroit par lequel le
volcan recrache encore sa lave...
Alors qu'on longeait cet endroit impressionnant, le vent est monté
soudainement : en une minute, il est passé de 5 à 25 noeuds! Quand
on voit ce que la météo (ici le site LaMMA qui est
en général assez fiable) prévoyait à cette heure-là...
(Stromboli, c'est la petite île au nord de la pointe Nord-est de la
Sicile, dans la tâche blanche...)
... on se dit que les Eoliennes portent bien leur nom, et que leur
réputation n'est pas surfaite!
STROMBOLI
Vidéo envoyée par lumiere108
Bon, heureusement, le vent s'est stabilisé à 20 noeuds (on avait très peur qu'il continue à monter!), mais ça a un peu écourté notre tour, et nous avons sans tarder mis le cap sur Salina, à 20 milles de là, sur une mer devenue assez hachée...
Nous avons donc laissé le Stromboli derrière nous...
Et il
nous a salué par une explosion, qui a dégagé une belle fumée
noire...
Cette fois-ci on est passés de l'autre côté de Panarea en se
faisant arroser par les embruns!
(le paquet de couvertures que je tiens sur les genoux, c'est Ysalis
qui fait la sieste!)
Le port de Santa Marina, à Salina a été en vue un peu plus de 3
heures après.
Et c'est sous une forte pluie que nous nous sommes amarrés dans le
nouveau port de plaisance, quasi-désert. Et nous étions bien
contents de nous retrouver à l'abri!
Bienvenue!
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